L’escampette au Québec

 
Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 20/07/2015 – ISWC : T-703.440.204.7

1°)- Souvent je dois me lever tôt. Quand le coq oublie l’heure d’été,
Je m’éveille avec la radio, l’amie du petit-déjeuner !
Les ondes grouillent de stations noyées sous la publicité.
N’est-ce pas une bénédiction que nous apporte le progrès !
Dans ce méli-mélo, pêle-mêle la culture ne fait pas la loi.
C’est par le bas qu’on la nivelle entre invectives et parler gras.
Il y a bien sur nos antennes, de bon augure, quelques oiseaux,
Mais un me manque pour la peine : BRASSENS a fait son trou dans l’eau !

Refrain : Où sont mes poètes chantants ? Sans prendre à rebours les saisons,
Pour les aimer encore vivants, quitte à casser mon p’tit cochon :
Je m’en irai pour le Québec par le premier avion de nuit !
J’prendrai la poudre d’escampette avec ma tribu réunie !
J’quitt’rai la terre de mes ancêtres à tire d’ailes, adieu Paris !
Je m’envol’rai pour le Québec, écouter chanter le pays ! (Bis)

2°)- Au soir au lieu de me coucher, j’allume la télévision,
Ce dont je pourrais me passer, pourtant j’appuie sur le bouton !
Je martyrise la zappette pour donner une chance aux chansons.
Je cherche, à la bonne franquette, dans la jungle des émissions !
Dans mon bouquet garni de chaînes, m’obstinant plus que de raison,
Lorsque je cueille une rengaine, elle gazouille anglo-saxon !
C’est Trafalgar sur nos canaux ! L’Écluse n’a plus son cabaret
Où BARBARA seule au piano, de ses textes, nous enchantait !

Refrain

3°)- À celui qui n’est pas branché, désormais, on jette la pierre.
La plume n’a plus, pour le papier, de relations épistolaires !
À chaque instant et en tous lieux, on communique à tour de bras,
Par sauts de puce de sept lieues sans réserver sa langue au chat !
On tisse des liens sur la toile, suspendus aux actualités.
On s’offre en pâture les étoiles quand se meurt la terre sous nos pieds !
En marge de ce brouhaha couvrant la musique des mots
De BREL, d’ARAGON, de FERRAT, pourquoi ne suis-je né plus tôt ?

Refrain : Où sont mes poètes chantants ? Sans prendre à rebours les saisons,
Pour les aimer encore vivants, quitte à casser mon p’tit cochon :
Je m’en irai pour le Québec par le premier avion de nuit !
J’prendrai la poudre d’escampette avec ma tribu réunie !
J’quitt’rai la terre de mes ancêtres à tire d’ailes, adieu Paris !
Je m’envol’rai pour le Québec, écouter chanter le pays ! (Bis)
Et j’m’envol’rai pour le Québec (Bis

 

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