Les amours de Blanche-Neige

 
Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 14/04/2016 – ISWC : T-703.554.549.6

1°)- Oyez, oyez mes braves gens, mieux vaudrait coucher les enfants,
Bien border les petits fripons, quitte à les bercer d’illusions !
Approchez, que je vous raconte les dessous de ce fameux conte
De Blanche-Neige et de ses nains, coquins goulus nourris au sein!
Car à la vérité l’histoire fut censurée pour les petits,
Tant nos lurons, dans leur dortoir, martyrisaient leurs bois de lit !
La brunette sainte-nitouche, sans se faire prier cependant
Planifiait l’octroie de sa couche pour chaque nuit changer d’amant !

2°)- Il était donc ainsi naguère, au temps des loups et des sorcières,
Une gamine dont le ciel échangea sa mère contre elle.
Le royal veuf dans son royaume, au lieu d’éduquer bien sa môme,
S’énamoura d’une grognasse toujours collée devant sa glace !
Miroir, miroir, mon beau miroir, dis-moi quelle est la plus jolie?
Le roi caché dans son placard lui répondait: c’est toi chérie!
Mais un beau jour, c’est sa psyché, lassée du timbre de sa cloche,
Qui lui sonna la vérité: c’est Blanche-Neige, toi tu es moche!

3°)- La reine rouge de colère, toute couronnée de travers,
Courut, avec la  rage au cœur, à la taverne des chasseurs.
Immergé, cuit dans la vinasse, l’attendait un gros dégueulasse
Qui accepta, contre trois sous, d’occire l’objet de son courroux !
L’ivrogne entraîna la petite dans les ombres de la forêt.
Plus il s’éloignait de sa cuite, plus les remords le regagnaient!
Avouant tout à la princesse, il la laissa, seule, s’en aller,
Pour rapporter à son ogresse le foie tout chaud d’un sanglier!

4°)- Aux cris noirs des chouettes hulottes, si d’aucuns mouillent leur culotte,
Notre belle prenait son pied, ravie de larguer ses tôliers!
Sa belle-mère, femme méchante, la traitait moins qu’une servante,
Son père, indigne, en libido n’irriguant plus bien son cerveau!
La nuit regagnant ses pénates, Blanche-Neige ouvrit grand ses yeux :
Une chaumière aux tuiles plates fumait en bas d’un chemin creux!
Elle y entra, mais là : personne! La soupe chantait sur le feu,
En attendant ses petits hommes! Elle se trouva fort bien chez-eux!

5°)- Ayant leur compte de poussière, nos petits lutins de carrière,
Fourbus de creuser leurs sillons, s’en revenaient à la maison!
Mais là fut grande leur surprise, en plus de la table bien mise,
Une femme, nue, se lavait joliment ses petits mollets!
Ça pour détourner des mineurs, il n’en fallait pas davantage,
Car le savon, vu leur odeur, était absent de leurs usages !
Les voilà pris de folie douce, en queue leu leu pour se doucher,
Blanche-Neige rinçait la mousse et leur frottait le bout du nez!

6°)- Ainsi vivaient, en bonne entente, nos petits hommes et leur amante,
Quand la reine fut avisée que le chasseur l’avait bernée!
Sur ce, elle se met en rogne, verse un poison sur une pomme
Dans l’idée de la faire croquer à sa rivale immaculée!
La mégère dans la cambrousse, son panier de fruits sous le bras,
S’imaginait foutre la frousse aux petits nains, au nom du Roi!
Mais ceux-là, d’une autre noblesse, en avaient dans le pantalon,
D’abord lui ont botté les fesses, puis fait bouffer tout son trognon!

7°)- Depuis la chaumière foisonne de cris d’amour et de cigognes
Qui déposent, dans son jardin, des bébés barbus blancs de teint !
Le premier somnole sans cesse! Le second, ravi de la crèche,
Laisse le suivant hésiter près du berceau de l’enrhumé
Si le cinquième fait la tête, le sixième a les yeux malins!
Le dernier a le cœur en fête! Cela fait sept en comptant bien!
Mangez le bon lait de maman, tour à tour les demi-frangins!
Dormez bien les petits enfants, au tour des grands de boire aux seins!

 

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