Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 08/05/2015 – ISWC : T-703.399.265.5
1°)- Honteux, vous le seriez pour moi, pour peu qu’on vous cède la place,
Que j’occupe devant ma glace, pour endosser mon rôle ingrat !
Vous qui m’habillez pour l’hiver, qui me dites près de mes sous,
Qui m’affublez de vieux grigou, votre jugement m’indiffère!
Car je ne suis qu’un économe qui doit se priver quand il donne !
Je suis soucieux du lendemain. Je compte chaque fifrelin !
2°)- Au lieu de faire feu de tout bois en célébrant toutes vos fêtes,
Laissant quartier libre aux emplettes, que ne faites-vous comme moi ?
J’honore vos invitations, offre une babiole en retour
M’empiffre pour jeûner huit jours ! Est-ce manquer d’éducation ?
Je suis poli, mais économe, si je rends moins que l’on me donne !
C’est par soucis du lendemain que j’amasse mes fifrelins !
3°)- Certes quand on est amoureux au point d’en perdre la raison,
On dilapide des millions. L’amour nous rend vite gâteux !
Aussi je me garde d’aimer un autre que moi de la sorte.
Vous me jugerez misanthrope ! Mais qui saurait mieux me combler ?
Tout seul je suis plus économe mais j’accepte ce qu’on me donne ?
Mon seul bonheur au quotidien est d’amasser mes fifrelins !
4°)- Comme un honnête paroissien, j’aurais pu compter sur l’église,
Récolter mille fois ma mise, vu que le ciel ne coûte rien !
Mais la Sainte Mère crie famine ! Malgré ses vœux de pauvreté
Me met la main dans le panier, par la quête m’impose sa dîme !
Mais moi je suis trop économe pour rendre plus que l’on me donne !
Dieu me pardonnera demain de ne croire qu’à mes fifrelins !
5°)- Je n’ignore point les pauvres gens. Il m’arrive d’être touché,
D’un même élan de charité, je leur octroie un peu d’argent !
Mais je tempère mes émois car si j’apporte mon écot,
Je le déclare à mes impôts ! Mon cœur a ses raisons d’État !
Car je demeure un économe, si ça me rapporte je donne,
Je me soucie de mon prochain mais moins que de mes fifrelins !
6°)- Je gagne un modeste salaire mais sans me ruiner la santé,
Échange de bons procédés pour qui veut mourir centenaire !
Je ne me tue pas au turbin ! Ce que je ne fais aujourd’hui,
Je le partage avec autrui qui le fera pour moi demain !
Comptez que je suis économe de tout le mal que je me donne !
Mais j’en profiterai demain en dormant sur mes fifrelins !
7°)- Bien sûr avec le temps qui passe, la mort nous attend au tournant !
La mode est aux enterrements, nous nous sentons pris dans la nasse !
Par économie de moyens, vu que les vraies fleurs fanent vite,
Une seule couronne en plastique saura me faire plusieurs défunts !
Je suis sincère mais économe ! C’est pour le geste que je donne,
Puis je reprends le lendemain pour épargner mes fifrelins !
8°)- Lorsqu’une rombière esseulée, sans héritier à l’horizon,
Me semble manquer d’affection, je m’éprends vite de pitié !
J’accours pour manger ses gâteaux, puis grignoter son amitié
Et quand je suis dans ses papiers, je l’aide à gérer son magot !
On me croit gentil économe, c’est dire la peine que je me donne !
Ne vous souciez plus pour demain, je veille sur vos fifrelins !
Final : Il est radin, mon économe ! Il est l’avarice faite homme !
S’il devait donner son voisin, gratuitement,….. Il pourrait bien !…
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