Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 08/01/2014 – ISWC : T-703.221.269.6
1°)- Les paupières d’ombre du rideau sombre,
Là sur la scène ensommeillée, gardent les cœurs hors de portée.
Dans les coulisses, entre l’artiste.
Elle est seule face son miroir, la peur cachée dans son regard.
Elle redessine ses cheveux, colore ses lèvres rouge feu,
Peint son visage comme un tableau.
Elle interroge son reflet, les yeux perdus dans ses pensées,
Dans les nuages de son cœur gros.
2°)- La salle est comble dans la pénombre.
De ses bruissements d’oreillers, on croit l’entendre respirer.
Tombe le voile, ciel sans étoile.
Le ballet s’ouvre, acte premier, on donne fête au grand palais.
La musique de TCHAÏKOVSKI porte le prince qui s’enfuit
Cacher sa peine au bord de l’eau.
Il n’a pas le cœur à chasser. Son vol de cygnes s’est posé.
Celle qu’il aime est un oiseau !
3°)- Glissant sur l’onde, les eaux profondes,
Les cygnes blancs, pris par le charme, au soir couchant se changent en femmes.
Douce et fragile, la ballerine
Danse l’amour à corps, à cris. C’est là sur scène qu’elle est en vie !
Elle redéploie ses ailes en grand, quitte le prince au jour levant.
Le rideau tombe sur les artistes.
Mais elle revient en cygne noir danser le rôle de son histoire.
La joie inonde ses grands yeux tristes.
4°)- Une seconde encore au monde,
En scène habillée de lumière puisque ce soir c’est la dernière.
Rien que la danse, là sur les planches
Où elle trottinait petit rat, jusqu’à briller à l’opéra.
Elle s’en va sous les bravos entre les rires et les sanglots
Saluant la salle qui l’applaudit.
Elle est partie les bras en fleurs. La vie a repris ses couleurs.
Mais une étoile manque à la nuit
De TCHAÏKOVSKI.
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