La fable des termites et des fourmis

 
Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 16/11/2016 –  ISWC : T-703.663.184.4

1°)- Un filet d’eau sorti d’un ru, lui-même enfant de la rivière
S’en vint mouiller, modeste crue, la glaise d’une fourmilière !
Poursuivant sa course effrénée sur quelques longueurs de vipères,
On le vit bientôt se heurter aux portes d’une termitière !
Les deux cités, du même élan, sonnèrent clairons et tocsins
Pour éponger cet océan qui menaçait leurs plus chers biens !

2°)- Les ouvriers du bâtiment, prolétariat des monarchies,
Eurent tôt fait dans les deux camps d’en colmater les avaries !
Sur ce, la nuit porta conseil, si bien que le matin suivant,
Les reines, au lever du soleil, se réunirent sur-le-champ !
Gageons, dirent les souveraines, pour l’avenir de nos enfants,
Qu’avant la tombée des châtaignes, nous ayons dompté ce torrent !

3°)- Afin d’en remonter la source, en empruntant la voie des eaux,
Deux coques de noix, pour la course, s’équipèrent de matelots !
La reine mère des termites, croyant devoir tout régenter,
Prit douze gars dans son équipe, sous sa gouverne majesté !
Sage la reine des fourmis, qui se savait peu marinière,
Réserva, pour sa colonie, ses treize places aux ouvrières !

4°)- Les deux rafiots, pour leurs couronnes, jetaient l’ancre ainsi, de concert.
Mais loin devant, comme un seul homme, ramait la barque fourmilière !
La termitière embarcation dont notre altesse xylophage
Boulottait tous les avirons, frôla d’un cheveu le naufrage !
Montrant du doigt tous ses rameurs, la reine les fit débarquer,
Pour choisir douze grignoteurs parmi sa garde rapprochée !

5°)- Cette folie scella le sort de l’équipage des termites,
Qui, sans une rame à son bord, appâtait bientôt quelques truites !
Unies, les fourmis ouvrières, sont revenues, tant inquiétées
Par les dangers de la rivière, qu’elles en quittèrent la vallée !
La pluie revint, les eaux montèrent ! Le petit ru devint ruisseau !
Il emporta la termitière et son gouvernement de sots !

Final : La pluie revint, les eaux montèrent ! Le petit ru devint ruisseau !
Il emporta la termitière et son gouvernement de sots !

 

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