Paroles et musique: Jean-Marc PAVAGEAU – Le 22/11/1996 – ISWC : T-003.723.953.4
1°)- Elle était jeune et sans complexe. Sa minijupe dans le vent
Accompagnait ses moindres gestes dans le regard des passants.
D’un pas léger et sautillant, papillonnant de rues en places,
Elle suscitait, chemin faisant les sifflets de quelques bidasses.
2°)- Puis elle butinait les vitrines, mordant ses lèvres sucrées miel,
avec la grâce de Colombine et l’élégance du naturel.
A cloche-pied sur les pavés, danseuse étoile des ruelles,
Elle respirait la Liberté qui semblait lui prêter ses ailes.
3°)- Souvenir tendre à partager, le parfum frais de ses cheveux
S’envolait pur, tel d’un bouquet de lilas blanc cueilli pour deux.
Sur la terrasse d’un café , ravie d’accueillir sa silhouette,
Quelques clients, soudain troublés, en oubliaient leur l’anisette.
4°)- Mais une Rolls mal inspirée, s’en vint gêner la belle enfant,
Dont le propriétaire âgé semblait avare de sentiment.
Nullement émue la jeune princesse, d’un bond superbe sur le capot,
Laissa M’sieur l’Comte dans sa vieille caisse au look revu dos de chameau.
5°)- Le noble cria : « vous m’le paierez, car je suis vieux et plein d’argent,
Tout m’appartient dans ce quartier, j’peux même t’ach’ter à tes parents ! »
Mais à ces mots feignant l’horreur , la jeune fille par politesse
Rel’va sa jupe de tout son cœur, pour lui répondre avec les fesses.
6°)- Ainsi richesse fut remboursée aux attributs que dame-nature
Eut la noblesse de dévoiler en réparation de l’injure.
Fortune doit rendre son bouclier face à l’évolution des temps,
Quand la justice du sablier oppose les riches aux jeunes gens.
7°)- Elle était jeune et sans complexe. Sa minijupe dans le vent
Accompagnait ses moindres gestes dans le regard des passants.
La vie déroulait à ses pieds, les saisons douces de la jeunesse
Où l’insolence est pardonnée, puisqu’elle est le fruit de l’ivresse. (Bis)
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