Camille CLAUDEL

 
Paroles et musique: Jean-Marc PAVAGEAU – Le 17/09/2000 – ISWC : T-003.943.993.4

1°)- Qui se souvient encore de toi, de ton regard bleu de lumière,
De tes mains qui domptaient la pierre sculptant la vie sans concession,
Sans compromis, sans religion. Ta vérité ne mentait pas, Camille.

Ton pauvre atelier de sculpteur au froid silence de misère
Retient tes cris sous la poussière. Là, sur le sol traînent, rouillés,
Les outils que tu as forgés et l’ombre séchée de tes pleurs.

1er refrain: Fille de Louis Prosper CLAUDEL et de son amour éternel,
Mais rejetée par ta maman pleurant la mort d’un frère plus grand,
Tu n’avais que ton petit Paul, ton petit frère pour confident.
Ta mère ,ta sœur te croyaient folle. Elles n’ont jamais vu ton talent.

2°)- À l’aube claire de tes treize ans, ta route est gravée dans le jade.
Oh, ta mère en était malade : « Comment ma fille, une femme sculpteur,
En faire son métier, quelle horreur ! Mais c’est le diable cette enfant ! », Camille

Mais ton père chevalier servant entraîne toute la famille
À Paris pour suivre sa fille. Là-bas tu rencontres RODIN.
Fut-il ton maître ou toi le sien ? Tu jouais dans la cour des grands, Camille

2ème refrain: Monsieur RODIN fut ton amant, une longue passion de quinze ans
Jusqu’à l’adieu, la déchirure, « le Dieu envolé », la rupture.
Seule et entière à ton génie, tu allais conquérir Paris.
Paul revenait d’un long voyage. Tu avais trente ans, le bel âge !

3°)- Ton cher papa le savait bien, jamais tu ne te marierais.
Mais au cas où, il te donnait ce qu’il t’en revenait d’argent
Pour que tes ailes de géant s’ouvrent et te portent un peu plus loin, Camille

Passe le temps sur ton chemin, sur tes années de création,
De ventre creux, de privations. Tu sculptes la vie magnifique.
Pourtant usée par la critique, on va t’abattre comme un chien, Camille

3ème refrain: Trois mars de l’an dix neuf cent treize, ce jour est empreint dans la glaise.
Ton père est mort subitement. Tes jours sont comptés à présent.
Ta mère Louise encre sa haine, signe la lettre et l’on t’emmène,
Petite sorcière aux yeux trop grands, pour trente années d’internement.

4°)- Dans cet asile d’aliénés, on te gardera prisonnière
Le reste de ta vie entière. Plus jamais tu ne sculpteras.
Seules tes lettres parlent de toi, tes lettres belles à pleurer, Camille

Qui se souvient encore de toi, toi qui n’a plus au cimetière
Ni même un nom sur une pierre. Oh, je voudrais que ma chanson
Qui se souvient de ton prénom vienne à s’envoler jusqu’à toi, Camille

 

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