Paroles et musique : Jean-Marc PAVAGEAU – Le 20/05/1999 – ISWC : T-003.853.786.8
1°)- À l’âge ou d’autres plus futés que l’on appelait : sursitaires,
Sur le chemin des écoliers, faisaient leur armée buissonnière.
On s’en allait peu diplômés, le cœur meurtri, l’âme ouvrière,
Se sacrifier toute une année pour le service militaire.
2°)- Moi qui n’avais sur la conscience que la mort d’un pauvre lapin.
Je devais, pour servir la France, apprendre les armes à la main.
Mais j’assumais par la patience tous mes devoirs républicains,
De n’avoir su à l’évidence naître de sexe féminin.
Refrain : Après la gare et ses wagons, ce fut l’enceinte casernée,
Sans une fille à l’horizon sinon quelques garçons manqués.
Le réveil au son du clairon beuglait sa bande enregistrée.
Tout n’était que contrefaçon, mauvais théâtre subventionné.
3°)- Et vint le temps des grandes manœuvres avec nos beaux treillis tout verts.
Avec pour peu la chance qu’il pleuve, nous devions jouer à la guéguerre.
Ça, il fallait les voir à l’œuvre, y’avait de quoi s’rouler par terre,
Un peu comme dans les cours d’école dans nos petites sections primaires.
4°)- Respectueusement l’armée nous fournissait l’encadrement ;
Quelques capos chefs illettrés qui se prenaient pour d’Artagnan.
Leur jouissance à nous commander doit s’expliquer psychiatriqu’ment
Mais cet apanage il est vrai n’est pas leur lot exclusiv’ment.
Refrain : J’ai vu aussi des appelés rivalisant d’excès de zèle
Qui n’enviaient rien aux engagés dans l’art de répondre à l’appel.
Qui ne se feraient pas prier d’un premier élan naturel
Pour venir, dans les rangs, gonfler les milices providentielles.
5°)- J’ai bien cherché dans tous les coins en quête d’un enseignement
Sur le respect du citoyen sur son droit d’être différent.
Je n’ai rien appris de l’humain qui ne me le rende plus grand.
Les quelques droits qui sont les miens je les ai repris en sortant.
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